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Christophe PARIS  —  Administrateur 

Christophe Paris entre par la petite porte à Eclat, comme objecteur de conscience en 1993.  Près de 30 ans plus tard, il est aujourd'hui administrateur de l'association organisatrice du festival. Son rôle : « Coordonner la structure d'Eclat à Aurillac et permettre à Jean-Marie Songy de mettre en œuvre ses choix artistiques. »  Son regard sur le festival... 


LE FESTIVAL EN QUELQUES MOTS / « C'est la plus grande foire d'Aurillac. Dans ce côté foire, tu renoues avec la tradition de montrer tout ce qui existe, de rassemblement des publics et avec le côté marché du spectacle. »


UN SOUVENIR / « C'était en 1994, avec « Taca Taca mon amour » de la compagnie Teatro Del Silencio. C'était en extérieur, à Saint-Eugène, et il s'est mis à pleuvoir. Tout le monde est resté là, assis, à prendre l'eau. Ca a créé une mise en ambiance terrible, d'autant que c'était une histoire de dictateur. Mais le truc le plus improbable à mes yeux, c'est ce qui a été fait en 1992 pour le lancement du fesitval : à la fin d'un défilé de vaches salers, on offrait une petite brique de lait avec la marque Eclat dessus. »


UN LIEU / « Un qu'on n'utilise plus, c'est la carrière de Caussac, où on a fait la Mastication des morts du groupe Merci et Indigènes de Delices Dada. C'était un havre de paix formidable. Mais la vraie difficulté, aujourd'hui, c'est qu'on utilise tous les espaces et que certains qu'on a pu utiliser dans le passé, comme les supermarchés, ne le peuvent plus aujourd'hui. »


UN CONSEIL POUR LA 30e EDITION / « Ne pas hésiter à aller voir Compagnie sous X ou Alixem, des propositions de jeunes compagnies comme les 3 Points de suspension, qui réservent plein de surprises. »


Le geste est bien plus que symbolique :

chaque année, le lancement de festival est marqué par la remise des clés

de la ville aux artistes. René Souchon, maire d'Aurillac en 1986, est le premier à confier la cité,

durant quelques jours, aux organisateurs de l'événement.

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Aurillac, ce n'est pas qu'un festival de cinq jours en plein mois d'août. Avant le début des hostilités, le théâtre de rue commence dans les villages voisins, avec les Préalables. Les compagnies y jouent leurs spectacles. Et le reste de l'année, c'est à quelques kilomètres d'Aurillac qu'elles trouvent refuge.

Au Parapluie, centre national des arts de la rues ouvert en 2004, elles peaufinent leurs créations et imaginent le théâtre de rue de demain...

Les représentations en journée fédèrent encore difficilement pour ce coup d’essai, mais les Aurillacois sont déjà présents et regardent tout cela « avec beaucoup d’étonnement ». Chaque soir, davantage poussées par la curiosité, entre 200 à 300 personnes se pressent pour assister aux facéties des artistes, goûter à la poésie brute de la rue, aux situations burlesques multipliées à même le pavé… Une fréquentation gage de beaux lendemains, eu égard au ciel, seul à faire grise mine. « Les conditions météo étaient exécrables. Il y avait du brouillard, le temps était froid. Place de la Paix, on faisait du vin chaud pendant que les Italiens du Drammateatro jouaient. Mais dès cette première édition, la fidélité du public nous a convaincus qu’il fallait continuer ».

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Les dates sont arrêtées les 28, 29 et 30 août 1986. Un pas vers l’inconnu, mais pas une programmation au hasard. Michel Crespin signe en effet une affiche plurielle et déjà européenne avec quelques (futurs) grands noms de la rue et même du cirque : Zingaro, L’Unité et Cie, Théâtre Curial (Espagne), Drammateatro (Italie), Pat Van Hemelrijk et Théâtre du Miroir magique (Belgique).


« À l’époque, il fallait voir si l’aventure humaine pouvait fonctionner. Avec la municipalité, on s’était donné trois ans avant de faire un bilan et décider si on poursuivait la manifestation. En définitive, le festival a tellement bien pris que nous n’avons pas eu à nous interroger ! »

  Y'A BON LA RUE !  

comme le Banania, avec ce petit goût d'enfance




  FOIRE  

Cours Monthyon, on y trouve à boire et à manger… De l’art et du cochon. Faites vos prix !

  ZINC  

halte salutaire pour les coudes et les gosiers. Fleurit comme les spectacles aux coins des rues




  MONSIEUR X  

Louis Joinet, président fureteur dans les rangs des parties civiles du festival, anonyme à toute heure



  WOUAWOUACHE  

« spectateur » qui adore les chiens et les djembés. Apparaît dans le Cantal au XXe siècle. Migration annuelle estivalière


 

  SCENE  

ville d'Aurillac pendant les quatre jours du festival

 

  TECHNICIEN  

hommes et femmes manipulateurs de l’invisible sans qui le spectacle n’aurait pas lieu

 


 

  QUATRIEME MUR  

mur virtuel séparant les acteurs des spectateurs. Les artistes de rue ignorent son emplacement


  RESTONS VIVANT  

collectif d’intermittents rêveurs et somnambules pendant les grèves de 2003


  OFF  

ne se dit pas à Aurillac, on lui préfère Compagnies de passage

 

  PARADE  

occasion de sortir les paons et de lutter contre les déambulateurs


  NATURE  

urbaine ou humaine, elle inspire et aspire. A Aurillac, elle cerne public et artistes

  IMPROBABLE  

comme l’émergence du Festival international du théâtre de rue à Aurillac

  MAIF OU CAMIF  

partie du public issu du corps enseignant. Aurillac est leur dernière bouffée d’oxygène avant la rentrée


  JARDIN  

des Carmes, pendant de la place d’Avignon


  KÉPIS  

ornement commun à la police et aux musiciens de fanfares

 

  LIBERTÉ D'EXPRESSION  

matière première des utopistes, appellation protégée

 

  GRATUITÉ  

principe irrévocable du théâtre de rue qui tend à être grignoté


  HARANGUEUR  

homme qui ahane, parfois gêné par des « héras » qui, dans la famille des barrières, sont les grandes sœurs des vaubans


  COGNE-TROTTOIR  

saltimbanque, comédien de rue

  ENVERS DU DÉCOR  

structures sociales dévouées à l’accueil du public. Quotidien moins reluisant de l’artiste de rue

  BITUME  

matériau préféré au sable pour jouer à remplacer les pavés


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  AGIT-PROP  

théâtre d'agit-prop, théâtre populaire et politique, instrument d'agitation et de propagande


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  URBAIN  

à ne pas confondre avec Gerbert, premier pape français originaire d'Aurillac.

Place où surviennent des miracles du théâtre de rue.

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Les Préalables  C A R T E



Comme chaque année depuis 1999 et surtout depuis 2004, le théâtre de rue s'invite dans tout le Cantal, et même au-delà, en amont de l’ouverture du festival. Pour les artistes, c’est un peu un échauffement. Pour le public, c’est en quelque sorte un apéritif. Mais pour tous, ces spectacles de théâtre de rue disséminés dans la campagne cantalienne, quelques jours avant le festival d’Aurillac, portent un nom : les Préalables.

Abécédaire  D U  F E S T I V A L

CLIQUEZ SUR LES LETTRES

Le « Bonhomme » Éclat   I C Ô N E  D U  F E S T I V A L


Véritable figure emblématique de la manifestation, le « Bonhomme » d'Eclat a vu le jour

en 1988 sous les traits du dessinateur Crapule, d'après une illustration d'Henri Galeron.

La volonté de l'association Eclat, outre de trouver son icône représentative, était de personnifier

l'ensemble du public, tous les spectateurs, à travers un quidam à la mine ébahie, surprise.

Dès l'année de sa création, le « Bonhomme » jouera la star à bonne place sur l'affiche, place qu'il

ne quittera d'ailleurs sous aucun prétexte pour toutes les éditions suivantes.

Chaque année, les festivaliers attendent, curieux et fébriles, de voir quelle tête fera la marque

de fabrique de la rue « made in Aurillac ». Ainsi, pour passer le cap de la trentaine,

l'emblématique personnage encostumé a tombé la cravate et sorti le drapeau blanc.

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 Le making-of    

 

Un bonhomme, une même expression de surprise, deux messages. De 2012 à 2015, Nadège Delalande a imaginé à deux reprises l'affiche du festival de théâtre de rue d'Aurillac. La première fois, elle s'était amusée « du côté guindé et un peu coincé du personnage » en le plaçant, comme perdu, au milieu d'un champ. « Je voulais mettre en avant son côté observateur extérieur », raconte la créatrice, installée à Châlon-sur-Saône (Bourgogne), l'autre capitale des arts de la rue.

Trois ans plus tard, pour la 30e édition aurillacoise, le bonhomme d'Eclat passe à l'action. Il fait tomber la cravate, sort le drapeau blanc. « Il mouille la chemise, il revendique quelque chose, à savoir le fait de vouloir réunir les gens, explique Nadège Delalande. Le drapeau blanc, c'est une façon de dire stop, est-ce qu'on peut juste se détendre. Faisons un break, respirons, arrêtons les discours démagogiques, recentrons les choses sur l'humain dans la société d'aujourd'hui. Et en prenant le parti d'enlever la cravate, c'était une façon de rendre le personnage plus libre. Il a un côté plus festif. »

2012. 2015. A chaque fois, l'exercice a été délicat.

« L'affiche d'Aurillac, c'est toujours un petit défi, raconte Nadège Delalande. C'est un défi de travailler avec cette contrainte du personnage, qui exprime toujours la surprise, qui garde une esthétique très années 1950, avec sa coiffure notamment. C'est contraignant, mais c'est aussi super intéressant à travailler. Et puis les organisateurs du festival, même s'ils aiment les choses assez épurées, ont l'ouverture d'esprit de s'adapter à ce qu'on propose. » Quant à l'avenir du bonhomme d'Eclat, qui fête ses 28 ans, la créatrice se mouille : elle le verrait bien « encore plus libre, avec quelque chose de plus flou, de plus vivant ».

Marie-Jo SERIEYS  —  Assistante de direction

De son premier festival, en 1992, Marie-Jo Serieys garde un souvenir mitigé : « Je ne me rappelle pas du festival en lui-même mais j'avais une peur terrible, les jours d'avant. » Aujourd'hui, à 45 ans, l'assistante de direction d'Eclat fait valoir son expérience : 23 éditions au compteur. Son rôle : « Le suivi administratif. Je m'occupe aussi de tout ce qui est hébergement et repas des compagnies officielles, soit 217 personnes cette année, mais aussi des équipes techniques du festival, soit entre 60 et 70 intermittents. » Son regard sur le festival...


LE FESTIVAL EN QUELQUES MOTS / « Un beau mélange de personnalités et de personnes. Hétéroclite. »


UNE COMPAGNIE / « Quand j'ai vu Royal de luxe sur la place de la Paix, avec Péplum... C'était quelque chose. »


UN SPECTACLE / « Toujours place de la Paix, la structure de la compagnie des Arts Sauts. C'était une demi-sphère géante avec, à l'intérieur, un spectacle en l'air. Ca m'avait bien plu. »


UN LIEU DE SPECTACLE / « La place de la Paix... Mais au début, je me rappelle aussi de la rue des Carmes. C'était fou, on ne pouvait pas avancer, il y avait tellement de monde. Cette foule, ça transforme la ville. »


UN CONSEIL POUR LA 30e EDITION / « La compagnie du Théâtre du Centaure. C'est toujours très joli ! »

Jaqui MAX  —  Régisseur historique et intermittent

Trente ans qu'il promène sa bicyclette dans les rues d'Aurillac, pendant le mois d'août. Sur son vélo, c'est une image bien connue des festivaliers. Intermittent du spectacle, ce régisseur historique du festival ne travaille pas à l'année à Eclat, mais est au rendez-vous depuis la toute première édition.  A 56 ans, Jaqui Max ne s'en cache plus : « Pour moi, le festival, ce sont des émotions. Tous les ans, discrètement, je verse ma petite larme, quand je pense que je suis toujours là à y participer... »


LE FESTIVAL EN QUELQUES MOTS / « Quand je vois comment le festival s'est construit et est passé, en trente ans, de six compagnies à six cents aujourd'hui... C'est quelque chose de monstrueux, mais un monstre tellement agréable ! »


UN SPECTACLE / « Je me souviens de Perillos, en 1991 : c'était un groupe de musique de rock et à un moment donné, la police municipale est venue pour les virer. Il y avait une caravane, donc une grue est arrivée pour l'enlever... On s'est fait insulter, les spectateurs hurlaient. Mais il fallait voir leurs têtes quand ils se sont rendus compte que ça faisait partie du spectacle, y compris la caravane suspendue dans les airs ! »


UNE COMPAGNIE / « Sèmola Theater. Je les ai rencontrés au festival d'Aurillac et je suis parti faire le tour de l'Europe, avec eux, pendant trois ans.»


UN SOUVENIR MARQUANT / « Ma rencontre avec Michel Crespin. C'est lui qui m'a fait découvrir la rue et j'en ai fait mon métier.»

Cédric GINOUVES  —  Directeur technique

Le festival de théâtre de rue d'Aurillac, quatre jours de festivités... et des mois de préparation. Derrière les choix artistiques, il y a aussi le regard technique. Et ça commence près d'un an auparavant, avec les études de faisabilité et l'évaluation des coûts des spectacles envisagés. S'il travaille pour le festival depuis 1999, Cédric Ginouvès, 43 ans, est devenu en 2008 directeur de l'équipe technique d'Eclat. Son regard sur le festival...

 

LE FESTIVAL EN QUELQUES MOTS / « Atypique. On est un peu défricheur de plein de choses, il n'y a pas d'exemple pour ce type d'événement. On créé nos méthodes, on réinvente l'espace, les lieux... »

 

UN SOUVENIR / « La première fois que j'ai travaillé sur le festival, en 1999. J'étais technicien d'une compagnie officielle, la compagnie polonaise Scena Plastyczna. J'étais chargé de la régie. »

 

UN SPECTACLE / « Le projet tandem de deux grandes compagnies, Generik Vapeur et Xarxa Teatre, en 2009. C'était un spectacle qui n'existait pas, c'était une écriture pour le festival et ce n'était pas à l'échelle d'une place, c'était à l'échelle de la ville. »

 

UN LIEU / « C'est compliqué d'en citer un. C'est vrai qu'il y a l'hôtel de ville mais les lieux ne sont jamais les mêmes en fonction des spectacles et des compagnies. Je me rappelle de la compagnie Dakar qui avait joué Braakland dans une décharge à côté du cimetière. »

Matthieu BRU  —  Régisseur général des compagnies de passage

Une cour d'école, un terrain de sport, une petite place, un mur... Durant le festival, près de 500 compagnies de passage s'emparent d'une centaine de lieux pour proposer leurs spectacles. « Préparer, techniquement, les espaces où toutes les compagnies de passage vont jouer » : c'est le rôle de Matthieu Bru et de son équipe.  Son regard sur le festival...


LE FESTIVAL EN QUELQUES MOTS / « Une liberté, une diversité artistique, technique et de projets. Ca va du clown qui fait du diabolo et à de la danse aérienne et de la déambulation. »


UNE COMPAGNIE / « Generik Vapeur, avec leurs taxis. Ils s'accrochaient derrière les voitures avec leurs skates et se faisaient trainer. Mais la compagnie Delreves m'a aussi marqué, avec une danse sur corde sur le fronton de l'Hôtel de ville. »

UN SOUVENIR / « La plus grosse claque, c'est de voir les compagnies de passage se monter, s'organiser entre elles et faire leur propre village de programmation. Nous, on prépare le terrain, c'est déjà beaucoup de boulot, mais elles, derrière, font vraiment un gros travail. Elles ont une faculté à transformer l'espace... »

Dans les coulisses  R E G A R D S  


Près de 100.000 spectateurs et 600 compagnies en quatre jours.

L'envergure du festival de théâtre de rue d'Aurillac exige, en amont et en coulisses,

une organisation hors norme, et une précision d'orfèvre.

Dans l'ombre, administrateur, régisseurs et techniciens de l'association Eclat

oeuvrent toute l'année avant le feu d'artifice du mois d'août.

Coup de projecteur sur cinq d'entre eux.

Le Parapluie

L ' U S I N E   À  S P E C T A C L E S   D U   T H É Â T R E  D E  R U E 


À quelques kilomètres de l’éphémère et estivale agitation d’Aurillac pendant le festival, le Parapluie  accueille chaque année une dizaine de compagnies en résidence. Niché dans un écrin de verdure à  Naucelles, il est le premier Centre national des arts de la rue (Cnar) construit de toutes pièces avec, et pour les artistes de rue. Un site unique, inauguré en 2004, qui s'est depuis imposé comme l’une des plus belles escales de France et de Navarre.

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Les lieux  I N C O N T O U R N A B L E S

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Avant -- P E N D A N T

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  DÉCOR  

les artistes d’espaces publics n’en fabriquent pas toujours, le paysage leur suffit parfois


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Paroles d'artistes  T É M O I G N A G E S


Ils ont marqué les festivaliers avec leurs déambulations gigantesques, leurs danses endiablées et leurs créations toujours originales. Générik Vapeur, Délices Dada, Royal De Luxe, Ilotopie et le Théâtre de l'Unité, ces compagnies emblématiques qui ont mis la ville sans dessus dessous, racontent leur Aurillac...

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  VOIX 

même muets, les artistes de rue en ont beaucoup


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Il était une fois la première édition  R E C I T



Convictions artistiques d’un côté, volonté politique de l’autre : le tout premier festival

européen de théâtre de rue n’attendait plus que l’instant de la rencontre pour éclore en août 

1986 et prospérer au cœur de la tranquille préfecture cantalienne.




C'était en 2010. Pour les 25 ans du festival de théâtre de rue d'Aurillac, son cofondateur et premier directeur artistique Michel Crespin,

disparu en 2014, revenait, pour La Montagne, sur la toute première édition de l'événement.



« Avant, les arts de la rue étaient présents sur des festivals, mais de manière sporadique, se souvient Michel Crespin.

Il n’existait jusque-là aucun festival à part entière. C’est avec l’outil de Lieux publics, centre national des arts de la rue installé

à l’époque à Marne-la-Vallée, que l’idée est née : créer un festival professionnel du théâtre de rue. » Le projet d’implantation de la

manifestation est initialement prévu à Albi, mais doit finalement être abandonné dans la cité cathare. « Les marges de manœuvre n’étaient pas suffisantes. J’ai voulu tout arrêter, mais Robert Abirached, directeur du Théâtre au ministère de la Culture avec qui j’étais en relation, m’a convaincu de persévérer. En 1986, l’insatiable passionné demande conseil à Philippe Tiry, alors directeur de l’Office national de diffusion artistique (Onda). « Il m’a rappelé un mois plus tard pour me donner des contacts à Aurillac, notamment ceux de Jean-Pierre Lacoste, directeur de l’Association pour le développement de l’action culturelle à Aurillac (ADACA), du maire, René Souchon, d’Yvon Bec, adjoint à la culture, et de Mireille Lacombe, adjointe chargée de l’économie. » Rencontre avec les élus, échanges multipliés et la manifestation est sur les rails. « Je leur ai expliqué l’idée, la philosophie d’un festival qui pourrait être une véritable plate-forme artistique, un vrai lieu de vie à travers des confrontations de projets. »

Il était une fois la première édition  T E M O I G N A G E

Les   I N C L A S S A B L E S

 

 

Difficile de définir le festival de théâtre de rue d'Aurillac : il faut le vivre pour s'en faire une idée. 

De par sa richesse, ses excès, ses surprises, ses imprévus, son esprit espiègle et parfois frondeur, 

l'événement est un coup de théâtre permanent. Petit aperçu en images.

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La 30e bis édition   L E   P R O G R A M M E

 

 

 

La 30e édition du festival international de théâtre de rue d'Aurillac n’est donc pas terminée, elle se poursuit cette année avec la « 30e bis » ! Histoire de garder le même (bon) tempo, tout en variant le rythme artistique du « in ». Mais qui dit continuité avec la 30e édition, ne dit pas ressemblance. Car un vent nouveau souffle sur la programmation de l'événement. Pour preuve, dix des vingt compagnies officielles ne se sont jamais produites dans un "in". Rendez-vous du 17 au 20 août pour les découvrir, ainsi que les centaines de compagnies de passage...

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AUDIO : Michel Besombes,vice-président de la communauté de communes Cère et Goul en Carladès

AUDIO : Florent Bergal de la compagnie G.Bistaki, qui a présenté son spectacle Cooperatzia, maison, à Laroquebrou en 2011

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Du coté in

Anne-James Chaton. Icônes. Les 19 et 20 août (payant).

Association Roure. Zéro Avril. Les 17, 18, 19 et 20 août.

Carabosse. Hôtel Particulier. Les 17, 18 et 19 août (payant).

Compagnie Adhok. Immortels L'envol & Le Nid. Les 18 et 19 août.

Compagnie Escale. Leurre H. Les 17, 18, 19 et 20 août.

Compagnie n°8. Garden Party & Cocktail Party. Les 17, 18 et 19 août.

Compagnie Rasposo. La DévORée. Les 17, 18 et 19 août (payant).

Compagnie Woest. Leaving Normal. Les 17, 18 et 19 août.

Ex Nihilo. In-Paradise. Les 18, 19 et 20 août.

Générik Vapeur. La Deuche Joyeuse Opéra de Parvis. Les 19 et 20 août.

Gratte Ciel. Place des Anges. Le 20 août.

Groupe Zur. Prochainement !. Les 17, 18, 19 et 20 août (payant).

Ici-Même. First Life, Aux Armes et caetera. Les 17, 18 et 19 août (payant).

Komplex Kapharnaüm. L'Immobile. Le 17 août (payant).

La folie kilomètre. Rivages. Les 17, 18, 19 et 20 août (payant).

Les ogres et l'agit théâtre. Le Bal des Ogres. Le 16 août.

Malaxe. Entr(EUX). Les 18, 19 et 20 août.

OpUS. La Veillée. Les 17, 18 et 19 août (payant).

Tout en Vrac. La Cuisinière. Les 18, 19 et 20 août.

Tricyclique dol. Trouble. Les 17, 18, 19 et 20 août.


Préalables

Compagnie Woest. Leaving Normal. Le 8 août à Calvinet, le 9 à Sansac-de-Marmiesse, le 10 à Sénezergues, le 12 à Ytrac, le 13 à Saint-Mamet-la-Salvetat, le 14 à Vic-sur-Cère (gratuit).

Tout en Vrac. La Cuisinière. Le 10 août à Neuvéglise, le 11 à Arpajon-sur-Cère, le 13 à Saint-Etienne-de-Carlat, le 14 à Omps, le 15 à Marcolès, le 16 à Saint-Illide (gratuit).

Compagnie n°8. Garden Party. Le 14 à Maurs, le 15 à Jussac (gratuit).

Générik Vapeur. La Deuche Joyeuse Opéra de Parvis. Le 14 août à Comiac (Lot) et le 16 à Aurillac (payant).

Ici-Même. First Life, Aux Armes et caetera. Le 16 août à Aurillac (payant).

Compagnie Rasposo. La DévORée. Le 16 août à Aurillac (payant).

Les ogres et l'agit théâtre. Le Bal des Ogres. Le 16 août à Aurillac (gratuit).

La folie kilomètre. Rivages. Le 16 août à Aurillac (payant).

OpUS. La Veillée. Le 16 août à Aurillac (payant).


Une esplanade en hommage à Michel Crespin


Le regard tourné vers le maire d'Aurillac, Jean-Marie Songy feint la surprise : le directeur artistique du festival dévoile la plaque « Place Michel-Crespin », le samedi 22 août 2015.


Ultime pied de nez des artistes et organisateurs d'Éclat, au bout d'un débat sans fin et sans fond, puisque le conseil municipal avait voté pour la dénomination « Esplanade Michel-Crespin ».

Contactée par la famille de Michel Crespin et l'association Éclat, la majorité municipale proposait de rendre hommage au fondateur du festival de théâtre de rue d'Aurillac en dénommant la place de la Paix, celle du Cristal, « place Michel-Crespin, artiste de rue ».


Les élus d'opposition avaient tout simplement exprimé leur total désaccord. Au bout de dix minutes de discussions. « Plutôt que place, nous partons donc sur esplanade Michel-Crespin », avait conclu le maire d'Aurillac, Pierre Mathonier.

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